Le Choix d'un futur

Le jour du choix approche. Le jour où l’on choisit à quel dieu on va se consacrer pour la vie entière. C’est évidemment une décision importante, et je n’ai pas la moindre idée de ce que je vais choisir. En général, les gens choisissent par rapport à leur caractère, ça ne m’aide pas beaucoup.

Le cours s’achève enfin. Son thème était les différentes possibilités d’attaque du cra, rien de bien excitant. Le professeur dit qu’il va nous annoncer une nouvelle merveilleuse. J’ai du mal à y croire mais je ne vais pas le contrarier, il a l’air tellement content de son annonce.

« Les enfants, la semaine prochaine, vous partirez tous ensembles en voyage ! Cela vous détendra avant le Choix (qui a lieu le mois prochain, sans vous mettre la pression), et cela permettra à certains d’affiner leur choix. »

Il regarde dans ma direction, il est en effet de notoriété publique que je ne sais pas quoi choisir. Il reprend son discours :

« Vous êtes évidemment obligés de venir. Le séjour coûte 17.000 kamas tout compris. Nous serons logés au Fenouil Bleu, un hôtel restaurant situé au sud du village d’Amakna. Des activités vous seront proposées sur place. Des questions ? »

17.000 kamas… c’est cher pour ce que c’est. Le voyage aller-retour, l’hôtel et la nourriture, cela ne coûte pas si cher, l’école doit se mettre un sacré paquet de fric dans la poche. Je vais poser la question, on verra bien :

« Monsieur, pourquoi est-ce si cher ? »

Il se tourne vers moi d’un air dégoûté.

« Les activités proposées seront de grande qualité. Et puis c’est comme ça, un point c’est tout. »

En voilà une réponse claire… Le professeur nous distribue une feuille à chacun pour nous informer des derniers détails. Je prend sa feuille et je me dépêche de sortir pour éviter la foule qu’il y a toujours à la sortie. Une fois sortie, j’erre dans les rues de Bonta jusqu’à arriver près de l’atelier des boulangers. J’aime bien ce quartier, ça sent bon et avec un peu de chance, Je croiserai Paulette. C’est une enutrofette sympathique qui travaille à Bonta depuis une vingtaine d’années. Curieusement, elle est très généreuse. Comme quoi, le caractère et le Choix, ce n’est pas forcément ça.

Je ramasse sur le sol un morceau de pain abandonné et je le jette aux pious en attendant Paulette. Justement, je la vois arriver au loin, transportant un grand sac rempli de pains à mettre en vente. Elle transporte aussi une pelle et des bonbons fabriqués à base de gelée. Arrivant à ma hauteur, elle s’arrête et nous commençons à parler du futur voyage. Elle connaît bien le monde des Douze, elle a beaucoup voyagé plus jeune et continue à le faire de temps en temps avec son mari chasseur.

« Le Fenouil Bleu tu dis ? J’ai déjà vu cet hôtel, il est exécrable. Ne dors pas dans le lit, il sera plein d’insectes. C’est la même chose pour les couvertures, prend ce manteau en wabbit que je t’ai donné et dors avec par terre. Tu l’as toujours au moins ?

-Bien sûr, Paulette. »

Ce fameux manteau est en cuir de boufton blanc et poils de wabbit. Il appartenait à Roland, le mari de Paulette, et il est donc beaucoup trop grand. Néanmoins, je n’en ai pas d’autre et il est chaud et confortable.

« Je vais te donner quelques petites choses à manger, le restaurant de l’hôtel laisse lui aussi à désirer. Attends-moi ici, je reviens tout de suite. »

Je l’attends quelques minutes, et elle revient les bras chargés de bocaux et de paquets divers qu’elle me fourre dans les bras tout en en décrivant le contenu :

« Prends ça, c’est du pâté de wabbit aux épices, et ça aussi, des greu-vettes séchés, et puis quelques briochettes, un peu de confiture, des fruits, du lailait… »

Je me retrouve avec de quoi manger pour un mois. C’est vraiment très gentil de sa part et je la remercie chaudement. Elle me répond d’un ton bourru :

« Voyons ! Ce n’est rien… Rentre vite pour ranger tout ça et commencer à préparer tes affaires. Et bon voyage, je te le dis maintenant au cas où on se ne croiserait pas d’ici le départ.

-Encore merci Paulette, je t’adore ! »

Je lui saute au cou en prenant garde de ne rien faire tomber. elle se met à rire et me repousse gentiment au bout de quelques secondes.

« Allons, allons Skkarae, reprend-toi… Je vais te laisser, j’ai pas mal de travail encore. A plus tard ! »

Elle s’éloigne en me faisant de grands signes de la main auxquels je m’empresse de répondre. Je me dirige ensuite sans me presser vers la petite chambre que j’occupe dans le quartier des enclos publics. C’est la ville, Bonta, qui me paie ce logement. Mes parents ont disparu il y a longtemps de ma vie ; partis en voyage depuis des années, ils m’ont laissée à l’orphelinat. cela ne me rend pas triste, je ne me rappelle pas d’eux. Et puis, j’ai Paulette.

J’arrive enfin chez moi. Ce n’est pas grand, seulement deux pièces, une chambre-cuisine et une salle de bain, mais c’est tout de même mieux que rien. Je range ce que Paulette m’a donné sous le lit, l’armoire déborde déjà, et je me mets à la recherche de ma tirelire bouftou. Au bout de quelques minutes, je mets la main dessus sans comprendre ce qu’elle faisait dans la douche, et je regarde ce qu’elle contient : 25.000 kamas, ce voyage va faire un sacré trou dans mes finances. La ville de Bonta me verse 10.000 kamas par mois pour la nourriture et les vêtements, je pourrai peut-être avoir une avance sur le mois prochain. On ne sait jamais, je trouverai peut-être quelque chose de formidable à acheter là-bas.

Hrp : Si on ne compte pas ma candidature, c'est mon premier rp, et c'est en tous cas le premier qui aura plusieurs épisodes. Merci de m'avoir lue, n'hésitez pas à me dire s'il reste des fautes d'orthographes ou si les couleurs sont trop désagréables, et évidemment n'hésitez pas à me dire sur ce topic ce que vous en pensez, cela ne pourra qu'améliorer le second épisode.

Merci encore !

Lord Casque noir referma les premiers feuillets de l'histoire de Skkarae et souhaita qu'elle ait finalement choisi le dieu Ecaflip.
Sinon, il ne lirait pas la suite, car il ne s’intéresse qu'aux histoires se référant à ceux de son espèce. D'ailleurs, qu'est ce qu'un ecaflip dit à un autre ecaflip en le rencontrant ?

[Hrp]
Bon, j'ai relu également ta candidature pour faire la comparaison.
Pour chipoter un peu, je vais dire que je trouve qu'il y a trop de couleurs (et d'ailleurs il y a un bug au niveau des couleurs des dialogues, on passe de l'orange au rouge pour la même personne), deux trois fautes d’orthographes (mais c'est normal vu la taille de ton texte, donc rien de rédhibitoire).
Sinon, niveau contenu, j'ai préféré ta candidature à ton rp, car il y avait de l'humour, une certaine forme d'ironie qui m'a bien plu. J’espère retrouver cela dans la suite de ton histoire.
Ton rp est bien écrit, c'est l'introduction, il faut continuer car c'est bien.
Donc, vivement la suite !

Je change la couleur au niveau du bug dans les dialogues tout de suite.
J'essaierai par la suite de rattacher ce rp à ce que j'avais écrit en candidature, et je reviendrai donc dans le même style (normalement)

C'est pourri, minable, affreux !
Non je rigole ! Very Happy

J'ai bien aimé ton RP Skkar, il introduit bien le début de l'histoire de ton personnage, c'est sympa !
J'ai très envie de lire la suite, bien que je me fais ma petite idée sur le dieu que tu vas choisir, mais je veux voir comment ton personnage le choisi ^^

PS : "Je luis saute au cou en prenant garde ..."

Pas de "s" à "lui" Wink

Hrp / Voici le second épisode, le temps entre le premier et le second a été court puisque le second était déjà presque fini lorque j'ai mis le premier en ligne. Le délai d'attente sera sans doute plus long les autres fois. J'ai essayé de mettre moins de couleurs pour que cela soit plsu lisible.

Comme la dernière fois, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. \ hrp

Une semaine plus tard...

Nous sommes rassemblés près du zaap de Bonta en attendant le départ. Avec la nourriture offerte par Paulette, j'ai deux énormes sacs à transporter, j'espère que ma chambre ne sera pas au dernier étage. Les professeurs ramassent l'argent de chacun et nous traversons le zaap un par un en direction du village d'Amakana.

Pour moi qui vit en ville, c'est un sacré changement. Ca ne sent pas le crottin de dragodinde, contrairement au quartier où je vis, il y a de l'herbe, des tofus sauvages qui se baladent... Tout cela est très plaisant. Nous nous dirigeons vers le Fenouil Bleu. Je traîne difficilement mon sac de nourriture derrière moi. Personne ne souhaite aider quelqu'un qui ne sait pas Choisir, et de plus, les autres élèves sont occupés à caillasser les tofus qui s'enfuient en tout sens.

Après quelques minutes de marche, nous arrivons au Fenouil Bleu. Paulette avait raison, ça ne donne pas envie... Des fenêtres crasseuses, des volets manquants, une enseigne pratiquement détachée, un bouftou domestiqué et boueux qui gratte dans le pot d'une plante verte à moitié morte...

On me montre ma chambre, ça y sent le wabbit mort. La semaine s'annonce fantastique. Je pose mes affaires le plus loin possible du lit, suivant ainsi les conseils de Paulette, et je ressors. Les professeurs nous exposent les activités proposées : quelques jeux de cartes, trois ou quatre cannes à pêche miteuses, le droit de se baigner dans la mer d'Asse si on a le courage de marcher jusque là-bas.

Les autres élèves vont s'asseoir dans l'herbe pour discuter et jouer aux cartes. Je me demande si je pourrais m'occuper du bouftou...je vais aller demander à la patronne de l'hôtel.

"Bonjour madame. Est-ce que je peux jouer avec votre bouftou domestique s'il vous plaît ? Je ne lui ferai pas de mal.

- Bien sûr que tu peux ! Tu peux même le noyer si ça t'amuse, ça débarrasserait.

- Heu, je préfèrerais m'en occuper.

-Comme tu veux... tu peux l'emmener avec toi à la fin du séjour. Ici, il encombre.

-Vraiment ? Merci beaucoup ! Auriez-vous du savon pour que je puisse le laver s'il vous plaît ? "

La patronne acquiesce et s'absente quelques instants avant de revenir avec un gros morceau de savon et quelques fleurs. Elle me tend le tout :

" Tu pourras l'attirer avec les fleurs."

Je la remercie et je sors à la recherche du bouftou. Il joue toujours avec la plante verte. Je l'attire avec une marguerite jusqu'à une bassine derrière l'hôtel, loin du regard des autres élèves. Je jette la fleur dedans et le bouftou s'y précipite. Pendant qu'il mange, je vais chercher deux seaux d'eau au puits tout proche et je les verse sur le bouftou. Il a l'air surpris, mais une nouvelle fleur le calme.

Tout en le faisant mousser, je réfléchis aux possiblités offertes par une telle bête. Je ne serais plsu embêtée par les autres élèves, il porterait mes affaires et garderait ma chambre. Je pourrais aussi chasser avec lui en m'enrichir. Je gratte de plus belle le bouftou mousseux dans sa bassine, impatiente qu'il m'apprécie et m'obéisse. Après lavoir rincé, je le fais sécher au Soleil en le grattant et en lui donnant des fleurs, puis je me promène avec lui.

Dès le soir, je me rends compte qu'il m'apprécie puisqu'il se rend dans la cuisine de l'hôtel et me rapporte plusieurs éclairs au chocolat dans ma chambre. La brave bête a même emporté l'assiette sur laquelle était les éclairs. Je crois qu'il va vraiment me simplifier la vie.

[RP]

Un buit de pas se fait entendre dans le couloir. Roller cache rapidement son précieux document sous le lit, et fait semblant de chasser une mouche qui rôde non loin.

Il voit alors deux hommes passer devant sa chambre, apparemment des visiteurs du manoir. L'un d'eux tourne l'oeil vers lui et repère le bouquin sous son lit.

Visiteur : "Tiens? Mais c'est la biographie de Skkarae ! Tu lis ça toi?"

Roller : "Bien sur que non, c'est une histoire de gonzesse ! Moi je suis un vrai matou des rues, je chasse, je manges des araignées et des souris ! Quelqu'un a du le laisser là !"

Visiteur : "Ah... Je me disais aussi ! Bonne soirée alors le chat !"

Et l'homme partit... Roller vérifia alors que plus personne n'était dans le couloir, sorti la biographie de dessous son lit, et se dit qu'il lirait le prochain chapitre quand il y aurait moins de monde... Il s'endormit alors sous sa couette en serrant son livre préféré dans ses bras.

[HRP]

Perso, j'adore ton histoire Skkarae ^^ Et je trouve que tu écris très fluidement, ça ne lasse absolument pas ! Bien au contraire, j'ai hâte d'avoir la suite. Prends bien ton temps, c'est une vraie sucrerie pour mon cerveau ! I love you

Episode 3

Le lendemain matin, je mets quelques secondes à me rappeler pourquoi je dors par terre sur une couverture avec un bouftou. Je finis par me lever et prendre dans la nourriture offerte par Paulette de quoi faire un bon petit déjeuner. J’y ajoute un éclair au chocolat, n’ayant pas eu le courage de tout manger la veille au soir. Je quitte ensuite ma chambre avec le bouftou qui gambade joyeusement autour de moi.

Je passe la journée entière et le jour suivant à dresser l’animal. Il n’est pas bête et apprend rapidement à chasser les tofus, à voler divers objets et à en transporter d’autres.

Le troisième matin, nous partons nous promener tôt avec le bouftou. Au bout d’un quart d’heure de marche, j’entends des bruits étranges tout proches. Nous nous approchons prudemment pour voir de quoi il s’agit. Quatre chasseurs entourent un couple de dragodindes qui gloussent d’un air furieux. Rapidement, les quatre hommes abattent les bêtes et emportent les corps. Je me cache dans un buisson avec le bouftou en attendant qu’ils soient loin. Après quelques minutes, je m’approche du lieu de l’attaque.

Une mare de sang est doucement absorbée par la terre, la lueur de l’aube s’y reflète en un macabre témoin du massacre. Un croc de dragodinde, arraché dans la mêlée, gît à la périphérie de la mare sanglante. Je le ramasse précautionneusement et je marche doucement dans la petite clairière.

Soudain, le bouftou tombe en arrêt devant un buisson et se met à mêler fortement. Affolée, je ramasse une branche avant de m’approcher, prête à écraser la menace de mon arme improvisée. J’écarte d’un coup les branchages pour prendre l’ennemi par surprise.

Sur le coup, c’est plutôt moi qui suis surprise. L’ennemi est un bébé dragodinde lové dans un nid de feuilles et de branchages. Je ne suis pas spécialiste, mais ce doit être une dragodinde pourpre et indigo. Elle se met à brailler, produisant un son aigu qui porte sûrement assez loin. Je parle doucement pour la rassurer, et elle finit par se calmer. La violence de l’attaque, la disparition de ses parents et enfin l’arrivée d’un bouftou suivi de quelqu’un armé d’un bâton, tout cela fait beaucoup pour le pauvre animal. Je la ramasse et je la serre dans mes bras. Approximativement de la taille d’un bouftou, elle est assez légère. Le bébé se met à me baver affectueusement sur les mains, peut-être me prend-elle pour la remplaçante de ses parents.

J’ai très envie de la garder avec moi, mais on ne me laissera jamais faire, les dragodindes représentent trop d’argent et de puissance pour leurs possesseurs. Néanmoins, si je la laisse, elle va mourir ici, sans nourriture, sans chaleur, à la merci du premier prédateur venu ou d’un chasseur.

Je m’asseois par terre pour réfléchir en gardant la drago dans mes bras. Le bouftou vient s’installer près de moi. Le dilemme est simple : si je la laisse, elle mourra et je regretterait longtemps mon geste, si je la prends, je ne pourrais pas rester avec les autres, je devrai partir et me cacher jusqu’à ce qu’on m’oublie. Ça ne devrait pas être très long, personne ne s’intéresse à une fille sans choix et sans famille.

Ma décision est prise, je ne la laisserais pas mourir. Je partirai cette nuit, cela me laisse la journée pour m’organiser. Je me lève et j’ôte mon manteau pour y enrouler le bébé avant de la soustraire à la vue des autres. Il me reste, il me semble, une chose à faire avant de rejoindre l’hôtel pour me préparer : je devrais trouver un nom pour mes nouveaux compagnons. Après tout, ils seront ma seule compagnie pendant pas mal de temps. Je réfléchis quelques secondes avant de trouver pour la dragodinde. Je l’ai trouvée très tôt le matin, son nom sera donc Aurore. Je répète plusieurs fois ce nom en la regardant. Elle glousse d’un air joyeux. Pour le bouftou… ce sera Bernard, tout simplement parce que « Bernard le Bouftou », ça sonne bien. Ce sont certes des prénoms humains, mais je ne vois pas qui dans mon entourage pourrait me le reprocher. Je me mets ensuite en route vers l’hôtel en portant Aurore dans mes bras, Bernard me précède de quelques pas.

Une fois arrivée en vue de l’hôtel, je vérifie que personne ne fait attention à moi et je cours vers l’entrée. Je grimpe les escaliers quatre à quatre avec Bernard sur les talons et je m’enferme dans ma chambre. Je pose le bébé sur le lit et je laisse le bouftou en garde à côté avant de ressortir.

Une nouvelle vie va pouvoir commencer pour moi, avec deux nouveaux amis.