L'odeur délicate des briochettes toutes chaudes provenant du boulanger du village d'Amakna me réveille agréablement. Je me lève de mon lit et je sors de ma chambre. Une fois arrivée dans la cuisine , je m'assois à ma table où mon père est déjà installé et trône les délicieuses brochettes. J'en attrape une et l'engouffre avec passion. Ce que j'aurai du éviter de faire car j'étouffe à moitié avec.
"Sisyphe, dit mon père, je t'ai déjà dit de manger doucement si tu ne veux pas mourir étranglée par la nourriture"
J'avale alors tranquillement le reste de ma brochette et en reprend une. Mon père s'appelle Tantale, c'est un disciple du dieu Sram qui est bien connu à la taverne car il aime y passer quelques soirées. Il m'a élevé seul après la mort de ma mère sans trop de problèmes. J'ai choisi de suivre le même dieu que lui car je l'admire. Il est fourbe et fait toujours tourner en rond les adversaires qui le défie. Il est absolument génial.
Je regarde par la fenêtre les prespics et les sangliers qui gambadent dans l'herbe et les buissons verdoyants . Le soleil éclaire les fleurs aux couleurs chatoyantes qui parsèment le village et ses alentours. La voix grave de mon père me sors de ma contemplation.
"Je vais travailler, je reviens vite. Amuse-toi bien"
"Oui à ce soir papa"
Il répond à salut en m'embrassant sur le front puis quitte la maison en direction de son lieu de travail.
Je finis de manger mon petit déjeuner puis je sors de la demeure. En sortant, je manque la marche de la porte d'entrée et je me retrouve donc par terre. Je l'avoue ma maladresse est un fléau. Je me relève puis je me dirige en courant vers les champs des Inglasses. Je parvient aux vastes étendues de céréales en ayant trébuchées 3 ou 4 fois sur des racines et un piou. Puis je me mets a courir après les tofus qui se baladent dans les blés, les houblons, les seigles et autres céréales. Il sont petits et rapides ce qui fait un bon entraînement pour savoir courir vite. Une capacité qui est très utile lorsque vous venez de peindre la dragodinde d'un voyageur de passage au village en affreux vert kaki. Ou encore lorsque vous lâchez 4 bouftous sauvages dans l'atelier du boulanger. Il faut bien s'occuper comme on le peut dans ce village où il est rare qu'il se passe quelque chose d' important.
En même temps Amakna est situé assez loin des 2 grandes villes où règne l'agitation perpétuelle: Bonta & Brakmar. Comme ces deux citées sont toujours en conflit on ne s'y ennui pas.J' aimerais bien un jour aller dans l'une des deux et aussi parcourir le monde des 12. Mais pour l'instant je course un tofu. Je parviens à le rattraper au niveau vitesse puis je lui saute dessus pour l' attraper.Je le manque de peu et m'étale dans les blés. Je me relève et je continue à courser les diverses créatures des champs pendant toute la matinée. L'après-midi je la passe près de la rivière Kawai dont la source se situe près du château d'Amakna et qui fini sa course dans la mer d'Asse. Je tente d'attraper avec mes mains les poissons qui nagent dans l'eau claire mais sans succès. Lorsque j'en ai assez je grimpe aux arbres.
Je suis toujours seule. En effet il y a quelques années de cela lorsque que j'ai dit à l'école que je voulais visiter Brakmar, ils m'ont tous pris pour une folle et personne n'ose être ami avec moi depuis. Il faut savoir qu'au village les gens ont peur de Brakmar car dans la guerre qui l'oppose à Bonta, elle n'hésite pas à commettre des atrocités. Cependant ce qu'ils ne savent pas c'est que Bonta aussi est coupable de désastres.
Mais cela m'importe peu de ne pas avoir d'amis car pendant que les jeunes du village passent leur temps à bavarder, je m'entraine pour devenir plus forte et pour pouvoir être un jour aussi douée que mon père. Et peut-être partir à l'aventure.
Mer 10 Aoû - 16:35